Le projet a démarré avec le visionnage d’un reportage de France 3 Bourgogne datant de septembre 2018. Le sujet concerne la sécheresse extrême survenue dans notre région cet été. Les élèves ont pu écouter les interviews d’un éleveur bourguignon, d’un maraîcher, d’un responsable espaces verts. Ils témoignent des conséquences de cette sécheresse sur leur métier.
A la fin du reportage, les climatologues de l’Université de Bourgogne nous donnent des perspectives sur le climat en 2050. A l’issue de cette vidéo, les professeurs ont pu recueillir les nombreuses questions des élèves. En voici quelques exemples:
Questions de la 5°Segpa
Si l’herbe est sèche, comment les vaches feront du lait ? (Damien)
Quels changements dans notre consommation ? (Clara)
Pourquoi il ne pleut plus ? (Hanane)
Le jeudi 17 janvier, nous avons reçu la visite d’un chercheur en climatologie de l’université de Bourgogne : Pascal R.
Nous avons pu lui poser nos questions sur le climat, sur le métier de chercheur et sur le climat futur en 2050.
Il nous a expliqué qu’en 2050 il devrait faire plus chaud et que c’est le météorologue qui peut expliquer pourquoi il a fait plus chaud cet été mais pas le climatologue.
Nous avons compris qu’avec la grande sécheresse et la forte chaleur de cet été, les maisons avaient fissuré, que les récoltes avaient été perdues et le niveau des rivières avaient beaucoup baissé.
A la fin de la séance, nous devions réfléchir à cette question :
comment mesurer la température dehors ?
Le vendredi 25 janvier, nous avons reçu à nouveau la visite de deux chercheurs en climatologie: Pascal R. et Mario R.
Avant notre rencontre, nous avions préparé des idées de réponse avec des dessins à la question : comment mesurer la température dehors ?
Nous avons pu présenter nos idées aux chercheurs.
Grâce à eux, nous avons compris que nous devions placer la sonde en hauteur (1,30m environ), à l’ombre, dans un abri avec des trous et de couleur blanche.
Ce que nous avons le plus apprécié, c’est l’expérience Albédo avec des plaques blanche et noire, la personnalité de Mario le chercheur.
Ce qui nous a le plus surpris, c’est que le Soleil est plus proche de la Terre en hiver qu’en été, que l’on peut mesurer l’éclairement à différents endroits avec un luxmètre.
Nous devons maintenant réfléchir où nous allons placer la sonde.
Sa pose au collège aura lieu le vendredi 8 mars à 9h30.
Le vendredi 8 mars 2019, nous avons posé la sonde de température au collège avec la classe de 5°3.
Nous avons choisi de poser la sonde avec son abri de couleur blanche vers le bâtiment E près du potager car à cet endroit c’est dégagé, c’est sécurisé.
Nous pourrons recevoir les mesures grâce à une application Hobo qui sera installée sur notre téléphone.
Grâce à ces mesures, nous pourrons travailler sur le climat à Quetigny.
En mathématiques, nous ferons des moyennes, des statistiques.
Nous essayerons de répondre à une problématique concernant le climat à Quetigny.
Ce que nous avons le plus apprécié, c’est d’avoir posé la sonde avec les chercheurs. Nous étions contents qu’ils soient venus. Mario est drôle et Pascal est gentil.
Ce qui nous a le plus surpris, c’est que la sonde soit si vite installée et qu’on puisse recevoir la température en bluetooth.
Nous avons hâte maintenant de recevoir les mesures de température du collège Jean Rostand!
I) Transformons-nous en chercheur !
Pour la pose de la sonde, les chercheurs nous ont expliqué qu’il était important qu’elle soit :
– Dans un abri pour éviter la pluie et le vent
– Un abri de couleur blanche : pour que les rayons du soleil ne soient pas transformés en chaleur
– A une hauteur de 2m environ pour éviter de mesurer la température du sol qui est plus élevée.
Nous avons donc décidé de vérifier ces recommandations en faisant nos propres expériences à la manière d’un chercheur.
– Question
– Hypothèses
– Expériences
– Résultats, analyse
– Conclusion
Expériences : mesures de température
vendredi 15 février à 14h45-15h
Température officielle donnée par une application météo : Quetigny 12°C (ensoleillé) à 15h
On nous a dit qu’il ferait plus chaud si :
|
Donc il faudrait :
|
1 1) Le thermomètre était au sol : 12,4°C
|
1) le placer en hauteur : 12,6°C
|
2 2) Le thermomètre était en plein soleil : 22,6°C
|
2) le placer à l’ombre : 8,7°C
|
3 3) Le thermomètre était à côté d’une fenêtre : 28,7°C
|
3) ne pas le coller à une habitation : 27,8°C
|
4 4) Si notre abri était noir : 23,4°C
|
4) mettre un abri blanc : 23,9°C
|
5 5) Si notre abri n’avait pas de trous : 24,7°C
|
5) mettre un abri à trous : 22,2°C
|
6 6) S’il était par terre dans une boîte fermée : 28,5°C
|
6) par terre sans boîte : 24,5°C
|
Groupe 1 (Q°1, 6): Mistura, Kylian, Nolan et Sébastien
Groupe 2 (Q°3, 5) : Mathilde, Clara, Baran
Groupe 3 (Q°2, 1) : Adrien, Hanane et Flavie
Pourquoi certains résultats ne confirment-ils pas nos hypothèses ?
Analyse des résultats:
1 1) Le thermomètre était au sol : 12,4°C
|
1) le placer en hauteur : 12,6°C
|
Pourquoi ce n’est pas confirmé ?
Le thermomètre planté au sol était à l’ombre alors que celui sur l’arbre était plus au soleil. Il aurait fallu le placer en hauteur à l’ombre
1 4) Si notre abri était noir : 23,4°C
|
4) mettre un abri blanc :
23,9°C
|
Pourquoi ce n’est pas confirmé ?
Notre abri noir avait des trous plus larges que notre abri blanc. L’air a plus véhiculé à l’intérieur. Il aurait fallu deux abris identiques avec les mêmes trous mais de couleurs différentes.
II) Recherchons ensuite des informations
Un chercheur est d’abord une personne qui lit beaucoup, se documente. Certaines des questions qu’ils se posent ont déjà des réponses ou ont été testées par d’autres chercheurs. Nous avons décidé de nous documenter à notre tour. En voici un exemple…
Fiches du chercheur 3
Questions des élèves à partir du reportage de France3 :
Relevés de température pour le mois d’avril
IV) Dernière visite de nos chercheurs
Pascal et Mario sont venus nous voir jeudi 6 juin pour décrire et analyser nos graphiques. Ils ont apporté un graphique supplémentaire représentant les données de Longvic et celles de Quetigny pour le mois d’avril 2019. L’objectif était de les comparer. Il fallait ensuite essayer d’expliquer pourquoi on pouvait observer des similitudes ou des différences.
Avec les graphiques, nous avons constaté qu’il y avait une différence au niveau des températures : +0,5°C à Quetigny
Nous devons ensuite identifier où se trouve la sonde de Longvic pour pouvoir commencer notre analyse : sur le terrain militaire (peu d’habitations, espace vert) ancienne BA102
Grâce à leur intervention, nous avons compris que :
1) Il fait tout le temps plus chaud à Quetigny l’après-midi. Il fait tout le temps plus froid à Longvic la nuit.
2) A Quetigny la cour est noire donc elle absorbe la chaleur et la restitue la nuit. Notre sonde est placée à côté des habitations (elles bloquent l’air, absorbent la chaleur et restituent la chaleur la nuit en se refroidissant)
3) La température baisse doucement la nuit => Absorption de la chaleur par les murs. La nuit c’est les bâtiments qui vont restituer la chaleur à l’air donc la température descend doucement.
4) Quand il y a une canicule, mieux vaut être à la campagne qu’à Dijon ville ou Quetigny car il y a beaucoup d’habitations.
Et alors, peut-on parler de réchauffement climatique à Quetigny ?
On peut parler de réchauffement climatique si pendant plusieurs années (30 ans-50 ans) nous constatons que les températures sont au-dessus de la moyenne sur un grand espace. Avec nos mesures nous ne pouvons donc pas le dire.
Climat : Grande échelle et grande période de temps
Météo : Petite surface / petit temps
|